L’urne funéraire

L’urne funéraire

Lorsque nous perdons un proche, plusieurs options s’offrent à nous pour la cérémonie. La crémation est l’une d’entre elles. Elle consiste à brûler le corps en respectant les rites religieux et les lois en vigueur. Plusieurs accessoires sont utilisés pour achever la crémation. L’urne funéraire intervient à la fin du processus.

Une brève histoire de l’urne funéraire

Encore appelée urne ou vase cinéraire, l’urne funéraire est généralement un vase dont se servent les proches pour recueillir et conserver les restes du défunt. L’histoire des urnes cinéraires remonte à la période préhistorique. Les études archéologiques ont permis la trouvaille à Norfolk, de vases datant de l’âge de bronze et contenant des ossements de défunt. Dans l’antiquité, les urnes ont été utilisées par les Étrusques, les Grecs et les Romains. Trois grands types d’urnes sont observés chez les Étrusques : les urnes biconiques, les vases canopes et les sarcophages funéraires ; ces derniers pouvaient être construits pour accueillir les restes des époux. Quelques soient leurs usages, les sarcophages étrusques étaient ornés de la sculpture des défunts. Utilisés dans la Grèce antique à partir de 470-460 av. J.-C., les lécythes à fond blanc sont des vases allongés et fragiles. Ils dépeignent des scènes funéraires où le défunt effectue son passage vers l’au-delà.

Chez les romains, l’incinération était réservée aux riches. Ainsi l’urne en bois, en marbre, en argent ou en or, participait à la distinction des classes sociales au même titre que la qualité des restes. Les ossements humains crématistes symbolisaient les moins riches et les cendres fines et blanches résultaient de la crémation des plus riches, dont l’empereur. En Égypte, des amphores ou vases canopes étaient utilisés pour conserver les viscères embaumés des défunts. Au nombre de quatre, chacun d’entre eux était lié à une catégorie de viscères, à un génie, à une déesse et à un point cardinal. A l’ère contemporaine l’urne permet de conserver systématiquement les cendres du défunt (urne cinéraire pour les cendres complètes et reliquaire funéraire pour les cendres partielles).

Comment choisir l’urne funéraire

Le choix de l’urne est tributaire de son usage et du budget réservé. L’urne peut être fabriquée en pierre, bronze, céramique, laiton, porcelaine, marbre, bois, verre ou en matière biodégradable (carton, sel, sable). Le conseil fondamental est de déterminer si les cendres sont destinées à l’enterrement, la conservation à la maison ou dans un columbarium, l’immersion dans l’eau ou la dispersion. Dans le cas d’une dispersion des cendres nous conseillons de prendre une urne simple sans décorations. Si l’urne est destinée à un enterrement ou une immersion, l’utilisation de matières biodégradables semble de rigueur pour faciliter la renaissance. Si les cendres sont à conserver, l’urne devrait être faite en matière non dégradable ignifuge et imperméable. Il est aussi possible de procéder à la personnalisation de l’urne. Elle est dépendante de l’imagination du défunt (dans le cas du contrat obsèques en prestation), de celle des proches et du talent du fabricant.

L’urne funéraire constitue l’une des étapes essentielles de la crémation. Qu’elle soit la dernière demeure du défunt ou le véhicule vers celle-ci, son choix à l’instar de celui du cercueil, est plein de symbolisme.