Faire son deuil au moment des obsèques

Faire son deuil au moment des obsèques

Après le décès d’un être cher, les personnes qui lui étaient attachées passent par une période difficile marquée par une douleur plus ou moins constante : le deuil. Il permet au parent de prendre conscience du départ définitif du défunt, d’accepter ce départ, les différents changements qu’il occasionne, et enfin de transcender cette douleur pour reconstruire à nouveau son quotidien. Faire son deuil est une étape essentielle qui succède à la perte d’un proche. Elle se décompose en diverses phases et est facilitée par plusieurs événements funéraires dont les obsèques. Quels sont les phases les plus usités du processus de deuil et comment les obsèques les facilitent-ils ?

Faire le deuil : les étapes essentielles

Faire le deuil d’un être cher est une réaction normale peu importe que le défunt soit un époux, une épouse, un enfant, un collègue ou encore un animal de compagnie. Les psychologues s’accordent à dire que faire son deuil est marqué par trois phases essentielles : le déni, le marchandage et l’acceptation.

  • Le déni : l’annonce d’un décès est souvent un choc pour celui qui reçoit la nouvelle. Au cours des jours qui suivent il peut avoir du mal à croire en cette réalité. Chez certains, la nouvelle est suivie d’une période léthargique marquée par l’incompréhension du décès.
  • Le marchandage : il arrive un moment où l’incompréhension cède place à un sentiment d’injustice. Le parent commence par chercher des raisons tangibles ou métaphysiques justifiant cette perte ; il éprouve de la colère. Il peut même se sentir coupable d’avoir survécu à la personne défunte et faire une dépression.
  • L’acceptation : le parent fait enfin face à sa perte, à sa permanence. Il s’investit dans de nouveau projet mais conserve le souvenir du défunt.

Les obsèques : catalyseur de la reconstruction

Les obsèques sont sans aucun doute une étape qui sert de catalyseur à la rupture avec le déni. La personne éplorée est constamment confrontée au décès du proche. Le corps mis en bière est disposé de telle en sorte à transmettre le sentiment de repos éternelle. Il est la preuve irréfutable que plus jamais le défunt n’aura d’interactions avec les vivants. La présence d’un cercueil ou d’une urne et d’autres accessoires funéraires participent à cette réalisation. Par ailleurs les obsèques sont l’un des moments où les parents proches, amis et collègues sont tenus de porter le deuil. Porter le deuil se traduit littéralement par un code vestimentaire ad hoc.

Quelques soit la position du participant, les différents soins qu’il doit apporter à sa toilette mettent en évidence le décès du proche. L’inhumation, la crémation ou encore l’aquamation sont aussi le moment symbolique pour dire au revoir au défunt. Cet au-revoir a non seulement une valeur allusive mais aussi un impact psychologique sur l’acceptation de la mort. Enfin les réactions des amis au cours des cérémonies mettent en évidence la continuité des autres relations interpersonnelles ; ces derniers contribuent aussi un soutien qui facilite l’acceptation du décès et la reconstruction du quotidien.

Faire son deuil est une étape qui requiert une acceptation et un dépassement de la perte. Elle s’étend sur une période qui varie selon les personnes. La cérémonie des obsèques contribue à la réorganisation de la vie quotidienne et à la reprise de contrôle sur celle-ci.