Faire le deuil d’un de ses parents

Faire le deuil d’un de ses parents

Bien qu’étant inévitable, la mort des parents semble pour tout un chacun de nous quelque chose de bien lointain. Beaucoup de personnes se disent même que ce n’est pas pour maintenant. Mais quand cela arrive, il s’agit d’une épreuve très difficile à surmonter pour les enfants.

L’épreuve de devenir orphelin

Nos géniteurs sont la base même de notre identité personnelle. Ils sont la source de notre moi intérieur. Lorsqu’il arrive qu’ils disparaissent, c’est en quelque sorte toute une partie de notre intimité et de notre personnalité qui disparaît avec eux.

A la disparition de ces êtres chers qui sont à la fois des géniteurs et des protecteurs, l’impression de l’enfant que nous sommes tend à disparaître. Il s’opère alors une transformation profonde de notre identité, créant ainsi une perte des repères et une remise en question de notre place au sein de la société. La perte des ascendants fait de nous des adultes et nous fait prendre conscience du fait que désormais nous n’avons plus personnes chez qui prendre conseils et de surcroît, l’enfant devenu adulte est devenu seul au monde.

Le sentiment d’insécurité et d’émotions qui nous submerge est très fort. En quelque sorte, ce n’est pas l’adulte qui pleure son parent mais plutôt l’enfant qui est en nous, le petit garçon, la petite fille.

Les étapes émotionnelles après le deuil d’un parent

Lorsque nous perdons nos parents, l’être innocent qui est en nous subit de plein fouet le choc. Voici les étapes par lesquelles il passe :

  • le choc émotionnel : au cours de cette phase, l’enfant a du mal à croire. Il nie même la survenue d’une telle tragédie ;
  • la phase de protestation : elle peut durer plusieurs semaines ou quelques mois. Incompréhension, colère et culpabilité envahissent la personne.
  • l’étape de la désorganisation : c’est l’étape au cours de laquelle l’enfant perd la boussole, se replie sur lui-même et montre un désintérêt à la vie de tous les jours.
  • l’étape de réorganisation et d’adaptation : l’enfant retrouve peu à peu goût à la vie et s’adapte à sa nouvelle situation.

Accepter le deuil et non l’éviter

La mort est quelque chose de très redouté dans la culture occidentale. Elle marque la fin d’une existence du moins physique sur terre. Aussi grand soit le regret, la colère ou l’émotion que nous portons lors du décès de nos géniteurs, l’enfant est tenté de se renfermer sur lui-même compte tenu de la situation de crise émotionnelle qu’il traverse.

Généralement, il est plutôt recommandé d’éviter de nier la survenue de l’inévitable. Au lieu de cela, il vaut mieux accepter les choses telles qu’elles sont. Cela ne veut pas dire oublier ou effacer. L’enfant qui refuse de voir la réalité en face est susceptible de se renfermer sur lui-même et entrer dans un processus continuel de tristesse, de malaise, de perte de goût à la vie voire même la dépression.

Bien que cela soit douloureux, il est important pour l’enfant d’accepter le deuil. Ce n’est qu’en le faisant qu’il sera capable de combler ce vide inscrit en lui-même si l’immense blessure émotionnelle ne pourra jamais être totalement guérie.