Les obsèques en fonction des religions

Les obsèques en fonction des religions

D’un point de vue scientifique, la mort peut être comprise comme une cessation de l’existence biologique d’une personne. Elle est cependant appréhendée différemment par les proches du défunt. Au-delà du naturel, elle revêt un sens qui se traduit à travers les particularismes religieux en termes de cérémonies funéraires. Les rites diffèrent en fonction de la religion.

Les rites funéraires catholiques

Chez les catholiques, il n’existe pas une cérémonie de purification spécifique. Le corps du défunt peut être incinéré ou inhumé. L’incinération ne peut cependant être faite qu’après la cérémonie religieuse et les cendres ne peuvent en aucun cas être dispersées. La cérémonie est ponctuée par deux actes : i) une messe qui se déroule avant l’inhumation en présence du prêtre et des membres de famille ; ii) une cérémonie publique de bénédiction après l’inhumation devant les parents et amis. La famille organise la cérémonie en collaboration avec l’église.

Les rites funéraires musulmans

Chez les musulmans, l’inhumation est la seule option. Elle doit être faite au domicile du défunt, au cours des 24 heures qui suivent le décès. Le corps est positionné avec la tête dirigée vers la Mecque, les paumes des mains dirigées vers le haut ou croisées sur la poitrine ; il est lavé trois fois et couvert de tissus blancs. Des prières sont faites à la veillée. Il est transporté au cimetière par quatre personnes du même sexe que le défunt. La prière des morts est dite par l’imam et le corps, placé dans un cercueil sobre, tourné sur le côté droit, la poitrine vers la Kaaba, est enterré directement dans la terre. Le don d’organe, la crémation et l’exhumation sont strictement interdits.

Les rites funéraires hindouistes

Il existe plusieurs variations régionales du rite funéraire dans l’hindouisme, mais les obsèques (l’antyeshti) restent l’un des rituels principaux. La mort ne doit pas être accompagnée par des démonstrations émotives pour faciliter le passage de l’âme du défunt. Il est lavé dans une eau parfumée et frotté avec du dia. Les cheveux du défunt sont rasés, des cendres sont posées sur son front. Le corps enveloppé dans un linceul blanc, est béni avec quelques gouttes d’eau et des feuilles de basilic sont introduites dans sa bouche. La tête du défunt est orientée vers le sud afin de suivre le chemin des morts. Une bougie allumée derrière la tête du défunt guide son âme vers la sortie de l’enveloppe charnelle et une image de son dieu est placée devant ses yeux. Orné d’un collier de fleur, il est installé sur un bûcher et brûlé ; les cendres sont plus tard recueillies et dispersées dans un fleuve. Dans les jours qui suivent les membres de la famille font des cérémonies de purifications.

Les rites funéraires judaïques

L’inhumation, obligatoire chez les Juifs, est faite après que le corps couvert de tissu blanc ait subi la Tahara (prière récitée par un membre de la Hevra Kadicha). La lecture du Tsidouk Hadin est faite au cours de l’inhumation. Les participants se lavent les mains sans les essuyer. Le rite funéraire juif est marqué par trois périodes qui s’étendent sur une année.

La cérémonie funéraire religieuse constitue un rite de passage. Elle permet à l’âme du défunt d’accéder à la prochaine étape de son parcours dans les meilleures conditions.